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L’Enquête Démographique et de Santé (EDS) qui a été faite en 2010 montre qu’au Burundi, 500 femmes meurent chaque année suite à des complications liées à la grossesse et à l’accouchement. En vue de juguler cet état de fait, UNFPA en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA (à travers le Programme National de Santé de la Reproduction et l’Institut National de Santé Publique INSP) et l’Association des Sages-Femmes au Burundi appuie le programme de formation de base des sages-femmes en Soins Obstétricaux Néonataux d’Urgence de Base (SONUB) et en technologie contraceptive selon une approche basée sur les compétences.

Dans le cadre de cet appui, une formation d’une semaine en SONUB à l’endroit des élèves sages-femmes de l’INSP vient d’être clôturée. Une des élèves ayant participé à cette formation partage sa satisfaction : « Avec les connaissances et compétences qui nous venons d’acquérir, la plupart des décès peut être évitée si l’accès aux urgences obstétricales est assuré. Nous sommes maintenant outillés avant d’aller exercer sur terrain grâce à UNFPA, à qui nous adressons nos remerciements pour cette initiative »

Dr. Yolande MAGONYAGI, Chargée du Programme Santé Reproductive à UNFPA Burundi, indique en effet que l’hémorragie survenant immédiatement après l’accouchement peut être évitée et traitée grâce à des mesures simples comme une injection d’ocytocine administrée immédiatement après un accouchement, ou encore l’aspiration manuelle intra utérine. Elle ajoute que la mortalité maternelle peut se produire à n’importe quel stade de la grossesse, mais que l’accouchement est de loin la phase la plus dangereuse pour la mère comme pour le bébé.

L’introduction de la formation des élèves des sages-femmes en SONU et technologie contraceptive est une très bonne stratégie promue et soutenue par UNFPA. Elle permet de sortir des lauréats capables de sauver la vie des femmes à travers notamment la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales ainsi que l’offre des services de planification familiale privilégiant le choix libre et éclairé de l’individu. C’est ce qu’affirme Delphine ARAKAZA, sage-femme enseignante à l’INSP qui se dit satisfaite : « Avant, c’était uniquement des formations théoriques mais actuellement la formation met l’accent sur la pratique »,

« Aujourd’hui plus que jamais, et profitant de la journée internationale de la sage-femme qui vient d’être célébrée, nous remercions le Gouvernement burundais d’avoir commencé à prendre en compte le recrutement des sages-femmes, afin que la théorie apprise puisse être bénéfique aux populations en général et aux femmes et nouveau-nés en particulier», souligne Bernadette NKANIRA, Présidente de l’Association des Sages-Femmes du Burundi.