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Message du Directeur exécutif de l’UNFPA, Dr. Babatunde Osotimehin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire

Message du Directeur exécutif de l’UNFPA, Dr. Babatunde Osotimehin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire

Message du Directeur exécutif de l’UNFPA, Dr. Babatunde Osotimehin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire

calendar_today 19 August 2015

Près de 60 millions de personnes subissent un déplacement forcé du fait de conflits, guerres et persécutions, soit le plus grand nombre depuis la création de l’Organisation des Nations Unies, voici 70 ans, dans les cendres de la Seconde Guerre mondiale; et, sous l’effet du changement climatique, les catastrophes naturelles deviennent plus fréquentes et plus graves, plus de 400 s’étant produites cette année seulement.

Aujourd’hui, Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous nous déclarons profondément solidaires des femmes, des hommes, des jeunes et des enfants qui sont victimes de situations d’urgence humanitaire partout dans le monde. Et nous saluons les agents de l’aide humanitaire qui s’efforcent de couvrir leurs besoins et de défendre leurs droits fondamentaux et leur dignité humaine. L’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la population, s’associe à la campagne #ShareHumanity pour dire les histoires individuelles qui se cachent derrière les crises humanitaires.

Zainab et Nigo ont été enlevées par Boko Haram au Nigéria, mais ont réussi à s’échapper. Leur  courage a été pour d’autres une source d’inspiration. “Malgré la peur, je n’ai pas perdu espoir”, a dit Nigo. En Afghanistan, Zarmina a été enlevée et réduite en esclavage sexuel. Sa mère a alors fait le nécessaire pour la sauver. L’UNFPA vient en aide aux survivantes comme Nigo, Zainab et Zarmina, nous luttons pour prévenir la violence sexiste et y réagir. L’UNFPA agit aussi en liaison étroite avec les membres des communautés, qui sont souvent les plus qualifiés et les mieux informés pour répondre aux situations d’urgence.

Sita Paudel, paralégale du Népal, a survécu au séisme destructeur et a compris qu’il lui fallait agir. Elle s’est faite organisatrice, apportant de l’aide dans des villages écartés et conduisant des femmes et des filles vulnérables vers les services financés par l’UNFPA. “Je sais combien la situation des femmes est critique là-bas”, a-t-elle dit. En Colombie, Viviana a été déplacée par la violence et tomba enceinte dès son adolescence; elle devint ensuite animatrice de groupes de jeunes. Alors qu’elle s’enfuyait de Syrie, Amir a été blessée par balles, passant même pour morte. Mais elle a survécu et fait du bénévolat dans un centre financé par l’UNFPA.

L’UNFPA s’efforce de fournir des services de santé sexuelle et procréatrice afin d’offrir des accouchements sans risque même dans les circonstances les plus difficiles. Chantal a marché quatre jours pour atteindre un camp de réfugiés après s’être enfuie du Burundi. “Je m’attendais au pire”, a-t-elle dit. Au lieu de cela, elle a donné naissance sans danger dans une maternité.   Isra'a, une réfugiée syrienne, a perdu son bébé, étant incapable d’acquitter les frais médicaux. Aujourd’hui, elle est de nouveau enceinte et reçoit des soins grâce à l’UNFPA. Pour échapper aux inondations au Malawi, Alimanda a grimpé dans un grand arbre alors qu’elle était enceinte de huit mois. Elle a survécu et donné naissance à une fille en bonne santé.  Au Vanuatu, après le passage du cyclone Pam, Katherine Silas a recherché des services de planification familiale, afin de pouvoir faire ses propres choix et de planifier pour l’avenir. Au Libéria, Comfort Fayiah a donné naissance à des jumeaux sous la pluie, dans la rue, alors que l’Ebola frappait agents sanitaires, hôpitaux et dispensaires. L’UNFPA agit avec ses partenaires pour édifier des systèmes sanitaires durables et résilients.

Aujourd’hui, Journée mondiale de l’aide humanitaire, et chaque jour, l’UNFPA défend avec force les droits fondamentaux et la dignité inhérente de tout être humain. Pour améliorer l’efficacité de l’aide humanitaire, nous appelons à intensifier l’action et accroître le financement en faveur des services de santé sexuelle et procréatrice, de la lutte contre la violence sexiste, ainsi que d’une participation substantielle des groupes de population touchés, en particulier les femmes et les jeunes.