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Mes études d’abord…Non aux grossesses des élèves !

Mes études d’abord…Non aux grossesses des élèves !

Actualités

Mes études d’abord…Non aux grossesses des élèves !

calendar_today 12 Décembre 2019

« Mes études d’abord », tel était le thème d’un atelier de sensibilisation envers 140 jeunes filles élèves et leurs 28 encadreurs (tantes et pères) de 14 écoles de la Mairie de Bujumbura tenu le 23 novembre 2019. Cet atelier a été organisé par le Ministère en charge de l’Education conjointement avec le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et Higherlife Foundation d’Econet Burundi.

Les jeunes filles qui étaient présentes ont eu l’occasion d’échanger sur les causes, les auteurs et les conséquences des grossesses chez les élèves ainsi que les solutions pour les éradiquer afin de contribuer à l’accomplissement du potentiel des jeunes filles. Ensemble, il a été réalisé que beaucoup de fausses informations leur ont été communiquées par des personnes qui voulaient abuser de leurs jeunesses et innocence, ce qui finit par nuire leur avenir.

Des jeunes filles en atelier de sensibilisation contre les grossesses:
"Mes études d'abord". Photo UNFPA Burundi/ Queen BM Nyeniteka

Pour Mme Jeanine Ihorihoze Directrice Générale de l’enseignement fondamental et post fondamental général et pédagogique, les grossesses figurent parmi les causes d’abandon scolaire. Dans son échange avec ces jeunes filles, elle leur a montré que selon la troisième enquête démographique et de santé effectuée sur la période 2016-2017, 8 % d’adolescentes de 10 à 19 ans avaient au moins un enfant contre 11% en 2010. Parmi certaines causes de grossesses des élèves, Mme Jeanine Ihorihoze cite le manque d’information correcte, la dégradation des mœurs, et les valeurs culturelles, la pauvreté dans les familles. Elle a demandé à ces jeunes filles de dialoguer avec leurs parents et leurs éducateurs pour avoir de bonnes informations ainsi adopter un comportement sain et responsable.

Mme Jeanine Ihorihoze échange avec les 140 élèves sur le thème
mes études d'abord, ce pour lutter contre les grossesses des élèves.
Photo UNFPA Burundi/ Queen BM Nyeniteka

« Les connaissances acquises m’aideront à adopter un meilleur comportement à la maison, à l’école et être un modèle pour les autres », témoigne Clarisse Akimana, élève en 3ème sciences sociales et humaines au Lycée Municipal de Nyakabiga. Elle a indiqué avoir compris que les jeunes filles devraient apprendre à dire fièrement NON à toutes sortes de comportements ou de compagnies qui pourraient nuire à leur vie et leur avenir. Elle dit être décidée à en parler à ses pairs. En outre, Partager les connaissances sur le comportement sain et responsable pour éviter les grossesses chez les élèves est une décision partagée à l’unanimité avec les 140 jeunes filles qui étaient présentes à cet atelier. De leur côté, les pères et les tantes encadreurs au niveau des écoles disent être également engagés pour accompagner ces élèves à sensibiliser leurs pères à la lutte contre les grossesses des élèves.

"Les connaissances acquises m'aideront à adopter un meilleur
​​​​​​comportement à la maison, à l'école et devenir un modèle pour
mes camarades de classe", témoigne Clarisse Akimana.
Photo UNFPA Burundi/ Queen BM Nyeniteka

Dans cet atelier, il a été également question de sensibiliser ces jeunes filles à la lutte contre les violences basées sur le genre et à les sensibiliser sur certaines ruses utilisées par des personnes malveillantes qui voudraient les abuser. Tout cela contribue à la protection de l’avenir de ces filles qui ont un potentiel à accomplir.

Précisons que deux tiers de toute la population burundaise (65,7%) ont moins de 25 ans dont 21,6% varie de 15 à 24 ans. De plus, 25% des décès maternels enregistrés dans les hôpitaux ont moins de 25 ans. C’est pour cela que selon le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), quand les filles sont instruites, en bonne santé et peuvent éviter les mariages et grossesses précoces ainsi que le VIH, elles peuvent contribuer pleinement à leur épanouissement et autonomisation mais également au développement durable et équitable du pays.

Par Queen BM Nyeniteka