Le 23 Mai 2016, le monde célèbrera la journée dédiée à l’élimination de la fistule obstétricale sous le thème : «  Eliminer les fistules en l’espace d’une génération ». Le Burundi a célébré ladite journée internationale ce jeudi 19 Mai 2016 au centre « Urumuri  » situé au sein de l’hôpital régional de Gitega (centre du pays).

Cette cérémonie a été honorée par la présence de son Excellence la Première Dame du Burundi, Mme Denise Nkurunziza. Etaient également présents les Ministres en charge de la Santé Publique et celle en charge de l’Education, les représentants des agences des Nations Unies au Burundi, les représentations diplomatiques et consulaires, sans oublier les autorités de la province de Gitega.

VISITE DES  PATIENTES PAR LA PREMIERE DAME DU BURUNDI

La célébration au Burundi de cette journée de l’élimination de la fistule obstétricale a été entamée par la visite de S.E Madame Denise Nkurunziza, Première Dame du Burundi aux patientes souffrant de la fistule obstétricale, alitées au centre « Urumuri », seul centre traitant cette maladie au Burundi depuis 2010. Dr Brigitte Ndelema guidait cette visite dans un climat de grande émotion.

UN APPEL A TRANSFORMER LE MONDE

Selon la déclaration du Dr. Babatunde Osotimehin, Secrétaire Général Adjoint de l’Organisation des Nations Unies et Directeur Exécutif de l’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la population, lue par Madame Suzanne Ngo-Mandong, Représentante de UNFPA au Burundi, le thème retenu cette année pour la journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale constitue un appel à transformer le monde, en ce moment où 2 à 3 millions de femmes souffrent de fistules obstétricales, à travers le monde.

« De même que nous parlons d’éliminer la polio, le VIH/Sida, la mutilation génitale féminine et tant d’autres formes de souffrance, de même nous devons nous engager à accentuer nos efforts pour éliminer les fistules, une fois pour toutes », a indiqué le Dr Osotimehin, dans son message.

Quant à la Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Madame Josiane Nijimbere, elle a appelé toutes les femmes burundaises souffrantes à répondre présent à la campagne de traitement des fistules au Burundi, entamée le 16 Mai dernier et dont la clôture est prévue pour le 10 juin prochain.

Toujours dans le sens de prévenir et lutter contre cette maladie qui fait 750 nouveaux cas par an selon la dernière enquête de 2013, la Première Dame du Burundi a fait un appel pressant :

- aux jeunes filles burundaises de se concentrer sur leurs études au lieu de s’engager dans des mariages précoces dont les conséquences sont multiples y compris la fistule obstétricale ;

- aux femmes qui ont la fistule obstétricale de ne pas se décourager et de consulter les médecins car la maladie peut être guérie sur le plan médical ;

- aux femmes d’espacer les naissances de leurs enfants et de se faire suivre par un médecin pendant leurs grossesses.

La célébration de la journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale au Burundi a été agrémentée par des tambours, des danses traditionnelles et un sketch joué par des femmes se trouvant dans ce centre « Urumuri ».