Le Mercredi 15 Mars 2017, les femmes et filles déplacées internes à Gatumba (Ouest du Burundi) ont été visitées et assistées par 6 agences des Nations Unies au Burundi à savoir UNFPA, PNUD, UNICEF, ONUFEMME, OIM, OMS. Cette visite a été organisée dans le cadre de célébrer avec elles la Journée Internationale de la Femme qui normalement se célèbre tous les 08 Mars. La joie qui régnait à ce camp était exprimé au travers des chants et des danses.
Cette délégation onusienne était munie de plusieurs dons pour ces femmes et filles. Des draps, des couvertures, des vêtements, des moustiquaires, des savons, de l'huile de palme, des casseroles,ect, leur ont été offerts pour continuer à célébrer la journée de la femme.
« Nous avons récemment reçu la visite de la Directrice Régionale de UNFPA et elle nous avait promis que UNFPA reviendra bientôt et accompagné », s’est exprimée la représentante de ses femmes et filles déplacées internes. Elle renchérit en disant que cette visite et cette assistance prouve réellement que beaucoup de gens continuent à penser à elles et à leur bien-être.
Suzanne NGO- MANDONG, Représentante Résidente de UNFPA a indiqué à son tour qu’il n y’avait pas moyen de célébrer la Journée Internationale de la Femme sans avoir une pensée pour ces femmes et filles qui se sont retrouvées déplacées internes malgré elles. « Nous avions promis de revenir bientôt, nous voici ici accompagnées par nos collègues des autres agences des Nations Unies », a partagé Mme MANDONG.
Quant à Natalie BOUCLY, qui a parlé au nom des agences qui ont été représentées à cette assistance humanitaire, elle a témoigné de la sympathie à ces femmes et filles déplacées internes ainsi qu’à leurs familles. Après avoir visité ce camp, elle a indiqué qu’ils ont été tous témoins des conditions déplorables dans lesquelles vivent ces familles et leur a promis qu’ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider le Gouvernement à trouver une solution durable pour ces familles.
Après différents messages partagés, Ces femmes et filles déplacées internes ont reçu leurs cadeaux qui, d’après elles, vont être utiles à toutes leurs familles. Un sentiment de gratitude est exprimé par Anne Marie Nkurunziza, jeune femme de 25 ans, mère de deux enfants avec un troisième qui est en cours.
« Nous sommes très contents, je ne saurais comment l’exprimer. Nous avons reçu des habits, des draps, de la couverture tout cela nous sera très utiles pour le froid de la nuit. Quant à la moustiquaire, maintenant on peut être rassuré que nous serons protégées contre la malaria maintenant qu’on ne parle que de cette épidémie. Sans parler des savons que nous avons eu, de l’huile de palme, vraiment nous avons été très gâtées puisse Dieu vous bénir abondamment ».
Pour célébrer cette Journée Internationale de la Femme, ces femmes et filles déplacées internes n’ont pas été les seules à être visitées et assistées par les mêmes agences. Le même 15 Mars, ces agences PNUD, UNFPA, ONUFEMME, OIM et OMS ont pensé aux femmes de la communauté minoritaire Batwa vivant à Buterere.
Ces femmes Batwa ont exprimé leurs reconnaissances soulignant que non seulement leur communauté des Batwa est toujours marginalisée et laissée pour elle-même mais que pour les femmes Batwa c’est encore pire. Leur représentante Estelle Nimbona a encore réaffirmé la capacité des Batwa en général et des femmes Batwa en particulier à développer le pays si on les laisse participer à tous les sphères du pays comme tous les autres Burundais.
Madame Natalie Boucly a indiqué au nom des agences présentes que la femme devrait être célébrée tous les jours car c’est elle qui met au monde et qui porte sa famille et donc sa nation. C’est pour cela qu’aucune femme ne doit être laissée derrière pendant cette célébration de la femme, d’où une pensée particulière pour les femmes Batwa qui sont souvent laissées à elles-mêmes. Elles ont également reçu une assistance conforme aux besoins qu’elles avaient exprimé. Il s’agit entre autres du haricot, du riz, du sucre, etc et ces dons ont suscité beaucoup de joie.
Anne Butoyi, âgée de 20 ans et mère de deux enfants s’exprime : « Je suis vraiment très contente. En principe je vais chercher dans les dépotoirs de la nourriture jetée par les autres pour pouvoir manger et nourrir mes enfants. D’autres fois je vais mendier. Maintenant, avec ce qu’on m’a offert, je suis consciente que ça ne va pas durer éternellement mais au moins j’aurai quelques jours de répit. Quant à ce pagne, je suis contente que je vais avoir quelque chose de jolie à porter ».
Les femmes Batwa ont certes exprimé leur joie au travers des chants, danses et témoignages, mais elles ont demandé à ce qu’elles soient largement soutenues et largement représentées à tous les niveaux du pays, ainsi leur cause seront connues et évoquées quotidiennement.