L’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Burundi a signé ce 29 novembre 2024 une convention de financement avec le Fonds des Nations Unies pour la Population au Burundi (UNFPA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture au Burundi (FAO). Ce financement d’une valeur d’un million d’euros contribuera à une phase importante du Recensement Général de l’Agriculture et de l’élevage (RGPHAE).
Judicaël Elidje, Représentant Résident de l’UNFPA Burundi, a remercié l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas pour sa contribution considérable à la bonne conduite du RGPHAE. Il a également salué la longue tradition de collaboration entre le Royaume des Pays-Bas et l'UNFPA dans différents domaines.
M. Elidje a poursuivi en précisant qu’à travers ce geste de l'ambassade des Pays-Bas au Burundi, l’UNFPA peut toujours espérer en cette coopération qui contribue à changer des vies dans le monde et en particulier au Burundi. “Ce financement contribuera essentiellement à deux volets, dont le premier est celui des analyses thématiques qui sont essentielles pour donner les grandes tendances et les grands indicateurs pour le Burundi; et le second volet, complémentaire pour le recensement général de l’agriculture et de l’élevage, dont la phase pratique avec les modules complémentaires commence au mois de janvier.” a indiqué le Représentant Résident de l'UNFPA au Burundi.
L’UNFPA réitère son engagement pour un appui technique à l'INSBU et au BCR, essentiel pour une production de données de qualité.” a déclaré Judicaël Elidje.
Le Directeur Général de l’Institut National de la Statistique du Burundi (INSBU) et Président du Bureau Central du Recensement (BCR), Nicolas Ndayishimiye, a également exprimé sa gratitude à l’ambassade des Pays-Bas pour cette contribution au RGPHAE en cours au Burundi.
“C’est un recensement spécial, car différent des trois premiers recensements déjà réalisés au Burundi. En effet, c’est un recensement général de la population et de l’habitat, qui est couplé au recensement général de l’agriculture et de l’élevage. C’est aussi un recensement qui est numérisé depuis la phase de la cartographie jusqu’à la dernière phase.” a-t-il souligné.
Il a ajouté que l’administration des modules centraux et complémentaires continue, mais également que la phase des analyses thématiques sera bientôt entamée. Il a aussi sollicité l’appui et l’expertise des uns et des autres pour exploiter ces rapports et produire des rapports thématiques de bonne qualité qui aideront dans la prise de décisions.
Ciniglio Umberto, Directeur Adjoint de la FAO au Burundi, n'a pas non plus manqué d'exprimer sa reconnaissance au Royaume des Pays Bas pour cette contribution essentielle au recensement général de l’agriculture et de l’élevage.
“Votre appui financier et votre engagement constant témoignent de votre volonté à soutenir des projets porteurs d’avenir et de transformation sociale.” a-t-il affirmé.
M. Umberto a également remercié le Gouvernement du Burundi et ses institutions spécialisées, INSBU et BCR entre autres, pour leur engagement et leur coopération exemplaires tout au long du RGPHAE.
Des données au service du développement du Burundi
“Au sortir de ce recensement, les données obtenues seront mises à la disposition de tous les utilisateurs, partenaires et chercheurs pour qu’elles servent à la prise de décisions, à la bonne planification et au suivi des indicateurs de la vision du Burundi, Pays Émergent en 2040 et Pays Développé en 2060.” a promis le Président du BCR.
Mme Houben, ambassadeur du royaume des Pays-Bas au Burundi, a mis en lumière l’importance de ce recensement pour le développement du Burundi. Elle a démontré qu’un recensement est plus qu’un exercice statistique. “Le recensement est un outil important pour réaliser le développement d’un pays. Pourquoi? Parce qu’un recensement raconte l’histoire d’un pays. Il permet de savoir qui vit où, et comprendre comment les populations vivent. Quels sont leurs besoins? Et quelles sont les mesures à prendre pour améliorer leurs conditions de vie?” a-t-elle fait remarquer.
Lianne Houben poursuit en indiquant que le recensement agropastoral montrera comment les Burundais cohabitent avec la nature et comment l’agriculture et l’élevage contribuent à leur vie quotidienne, à leur économie et à leur culture. Ce qui donnera des perspectives sur la manière de renforcer l’agriculture et de la rendre plus durable.
“Dans l’ensemble, le recensement donnera l’information nécessaire pour faire des choix orientés vers l’avenir d’une part et permettre aux partenaires au développement d’aligner leurs interventions. Aussi, pour nous en tant que Pays-Bas, nous bénéficierons des données statistiques fiables. Surtout, nous les utiliserons pour mieux planifier, mettre en œuvre, et évaluer les programmes de développement que nous finançons dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé, de l’emploi des jeunes et de l’Etat de droit et de la justice.” a signalé l'Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Burundi.
Elle a conclu en partageant le temoignage des Pays-Bas qui utilisent depuis longtemps les données de recensement pour leur propre développement. Grâce à ces données, ils ont amélioré les soins de santé, rendu leur éducation plus accessible et renforcé leur économie et leur agriculture. "Je souhaite que le Burundi connaisse les mêmes progrès”, a-t-elle renchérit.
Par Yvan Girubuntu