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C'était le mardi 25 juin 201, à l'Hôtel Roca Golf, qu'a eu lieu un atelier de sensibilisation des élus du peuple sur la santé de la reproduction en général et sur la planification familiale en particulier.

« Le recours à la contraception moderne  présente des avantages indéniables notamment en matière de santé  de la mère. Elle favorise également  l'amélioration de conditions socio- économiques des ménages» a rappelé Honorable Sabine Ntakarutimana, Ministre de la Santé Publique et de la Lutte Contre le Sida dans son discours d'ouverture de l'atelier.

Au Burundi, le taux actuel  de prévalence  de la contraception moderne est  de 25% tandis que  les besoins non satisfaits de planification familiale  sont estimés à 31% ce qui prouve à suffisance  qu'un grand nombre de femmes burundaises  souhaiterait utiliser des services de contraception moderne.

Selon  la Ministre de la Santé Publique et de la lutte contre le Sida, Honorable Sabine Ntakarutimana, le gouvernement  est engagé et  résolu à  offrir à la population burundaise des services de santé de la reproduction et de planification familiale inclusifs à tous ceux qui en ont besoin selon une approche fondée sur les droits humains « Nous lançons ainsi un appel aux partenaires du Burundi afin qu'ils puissent accompagner la volonté  du gouvernement.» a ajouté Honorable Ntakarutimana.

M.MBENGUE, le Représentant de l'UNFPA a salué  la volonté visible  du gouvernement visant  à atteindre  une prévalence contraceptive de 55% d'ici 2015. Selon lui,  cet objectif doit être matérialisé par le renforcement du plaidoyer des parlementaires. En effet, l'engagement, notamment  celui des élus du peuple, peut véritablement faire la différence. En effet, le Parlementaire joue un double rôle; d'abord, comme leader d'opinion dans sa circonscription électorale, il informe et éduque les populations et ensuite, comme législateur, il est appelé à non seulement élaborer des propositions de loi ou à susciter l'élaboration de projets de loi en faveur de la planification familiale, mais aussi à œuvrer pour la mise en application effective de lois éventuellement votées. Pour jouer efficacement ce rôle, le Parlementaire a besoin d'être bien informé « C'est pour cette raison que l'UNFPA continuera à apporter son appui technique et financier au Burundi pour la concrétisation et l'aboutissement de ce défi, en l'occurrence cette  activité qui  vise  à renforcer les connaissances, à consolider  l'engagement  des  élus  du peuple » a-t-il déclaré.

L'atelier organisé à l'intention des parlementaires  aura été une occasion aussi d'échange, de questions et de nombreux témoignages sur l'usage de la contraception moderne. «  Ma femme et moi, de commun accord, avons décidé de ne plus avoir d'enfants. On a tardivement réalisé et compris  qu'il fallait qu'on mette le paquet dans l'éducation et la préparation de l'avenir de nos  enfants. On en a eu 5 et c'est suffisant et...  presque trop, vu les conditions et exigences de vie actuelles.On a bénéficié d'un counselling des agents de santé. C'est suite aux différentes informations prodiguées que notre choix a porté sur la vasectomie. J'ai subi une intervention chirurgicale par choix. Je vous affirme qu'on est très satisfait des résultats. Ma femme qui est avec moi aujourd'hui peut témoigner et en dire plus aux femmes et aux hommes ici présents ! » A partagé M. Thomas MUHANUZI.

A l'issu de l'atelier, les parlementaires se sont  essentiellement engagés à :

Plaider pour l'accroissement de la ligne budgétaire destiné à l'achat de contraceptifs modernes.

Construire des postes secondaires pendant les travaux communautaires

Sensibiliser la population sur la planification familiale.

Recommandations des parlementaires au gouvernement burundais et à l'UNFPA :

Doter les parlementaires d'un guide contenant des messages sur la santé de la reproduction en général et sur la planification familiale en particulier

Associer les parlementaires dans la mise en place d'une feuille de route en matière de planification familiale