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Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a visité du 19 au 24 Février 2024 cinq camps de réfugiés se trouvant respectivement à Bwagiriza et Nyankanda en province de Ruyigi, à Musasa en province Ngozi, à Kinama en province Muyinga et à Kavumu en province Cankuzo. Sous le leadership du Représentant Résident, l'équipe de l’UNFPA Burundi a effectué cette visite afin de sensibiliser aux côtés du HCR et ses partenaires cette population réfugiée sur les questions de lutte contre les violences basées sur le genre mais aussi sur les questions de santé de la reproduction et planification familiale.

Selon les données du Haut Comissariat des Réfugiés, 63% des réfugiés se trouvant au Burundi sont basés dans ces 5 camps. Important donc pour UNFPA de sensibiliser cette population et de s’enquêrir des besoins pour leur donner accès à l’information necessaire et aux services de planification familiale et de lutte contre les violences basées sur le genre. Ceci vient dans l’optique de contribuer à l’objectif d’atteindre les trois résultats transformateurs à savoir zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste.

Ceci fût aussi l’occasion d’offrir 400 kits de dignité aux femmes et filles en âge de procréer pour répondre aux besoins les plus élémentaires en cette situation humanitaire. Pour Darlène Niyokwizera, le kit de dignité qui lui a été offert va lui être très utile surtout maintenant qu’elle est enceinte"


Darlène Niyokwizera recevant son kit de dignité de la main du Représentant Résident de l'UNFPA Burundi

Emelyne Tulizwe, jeune fille de 18ans exprime aussi sa gratitude après avoir reçu son kit de dignité. Elle indique que tout le kit de dignité comprend des éléments primordiaux pour une femme ou une jeune fille. “La pomade, le pagne, t-shirt, sous-vetêments, le savon sans oublier le sot tout cela contribuent à une très bonne hygiene et à preserver la dignité de la fille et la femme. On ne peut que dire merci”, s’exprime Emelyne. Elle dit avoir aussi apprécié les séances de sensibilisation autour de la lutte contre les violences basées sur le genre. Une occasion pour elle de connaitre les différentes formes de violences que les filles et femmes peuvent subir et de se sentir rassurée que des mécanismes de protection et de riposte aux VBGs sont disponiblde.


"J'ai pu connaitre les différentes formes de violences et comment lutter contre cela", s'exprime Emelyne Tulizwe

Il est à noter de manière globale que tous les camps abritent un effectif total de 87 712 réfugiés répartis en réfugiés urbains (32 664), le camp Kavumu qui en compte 18 104, Nyankanda 11 373, Bwagiriza 9 697, Musasa 8 544 et Kinama 7 330. Il existe dans les camps un manque criant de service d’information et d’éducation à la santé sexuelle et reproductive. Bien plus, des pratiques socio-culturelles de certains groupes tribaux favorisent des comportements qui sont sources de multiples formes de violences basées sur le genre (VBG) dont les mariages précoces. La précarité économique des réfugiés qui ne vivent pratiquement que de l’assistance alimentaire est un autre facteur qui accroit les risques de VBG. Ceci a été donc la grande motivation de l’UNFPA à contribuer à changer ces pratiques et viser à améliorer la situation en Santé de la Reproduction et assurer un meilleur niveau de bien être de chacun des habitants des camps en collaborant avec plusieurs parties prenantes.

 

Par Queen BM Nyeniteka