Bien que les données recueillies auprès des structures décentralisées du Ministère de l'Education avec l'appui de UNFPA montrent que plus de 760 filles à l'école primaire et plus de 1600 à l'école secondaire se sont retrouvées enceintes au cours de l'année 2014-2015, il y a des progrès remarquables au sein des différentes directions provinciales de l'enseignement. Celles des provinces de Ngozi, Rumonge et Makamba viennent en tête quant au taux le moins élevé de grossesses à l'école. Grâce aux activités de sensibilisation des élèves et des parents initiées par UNFPA, les écoles secondaires et primaires de ces provinces se sont démarquées.
Ces mêmes écoles ont été primées lors du lancement de la Campagne Zéro Grossesse à l'école qui a eu lieu ce lundi 16 novembre au Lycée de Busiga dans la Province de Ngozi. « Nous avons mis l'accent sur les activités de sensibilisation, à travers la création des espaces d'échanges entre parents, éducateurs et élèves/écoliers. Nous avons suivi les recommandations données par UNFPA et les résultats sont parlants », a fait savoir un des responsables de la Direction Provinciale de l'Enseignement à Ngozi. Dr. Gahungu Georges, chargé du Programme Jeunes et VIH à UNFPA au Burundi a fait remarquer que la lutte contre les grossesses en milieu scolaire est un combat de tous les jours. « Les jeunes filles et garçons, surtout les adolescentes et adolescents sont confrontées au manque d'information en matière de santé sexuelle et reproductive. C'est donc une tâche des parents, des éducateurs et de la société, bref de tout un chacun de veiller à ce que ces informations leur soient fournies.
Madame Suzanne Ngo-Mandong, Représentante de UNFPA compte quant à elle sur l'implication et des actions concertées de tous les acteurs pour que les grossesses en milieu scolaire soient éradiquées. Dans le discours prononcé à l'occasion du lancement de cette campagne pour l'année scolaire qui vient, elle a tenu à féliciter les écoles qui se sont démarquées, tout en invitant les autres à suivre cet exemple. « Une grossesse chez une adolescente est rarement un choix, ne condamnons donc pas à la double peine par l'exclusion et la stigmatisation, les filles (nos filles) qui portent une grossesse précoce, qui est déjà un gros handicap pour démarrer leur vie d'adulte », a-t-elle conclu.