À l’occasion de la 58e session de la Commission sur la Population et le Développement (CPD58), tenue au siège des Nations Unies à New York du 7 au 11 avril 2025, le Burundi a réaffirmé son engagement à faire de la santé un droit fondamental et un levier essentiel du développement durable.

Placée sous le thème « Assurer une vie saine et promouvoir le bien-être de tous, à tout âge », la CPD58 a permis aux États membres d’échanger sur les enjeux cruciaux de santé, d’égalité et d’inclusion. La délégation burundaise a saisi cette opportunité pour présenter ses avancées, ses priorités et ses engagements futurs en matière de santé publique.

Dans sa déclaration officielle, la délégation burundaise, dirigée par M. Syldie Manirerekana, Assistant du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement (MAECD), a rappelé que la santé est un axe stratégique de son Plan National de Développement 2018–2027, en lien avec la vision d’un Burundi émergent à l’horizon 2040 et développé d’ici 2060.

Malgré les avancées significatives dans les domaines de la couverture sanitaire et de la santé sexuelle et reproductive, il a indiqué que des défis restent à relever. Au-delà des soins médicaux, M. Syldie Manirerekana a souligné l’importance des déterminants sociaux de la santé, notamment l’accès à l’eau potable, l’assainissement, l’éducation sanitaire, la nutrition adéquate et l’environnement sain. Il a également rappelé que les actions menées visent en particulier les zones rurales et les groupes vulnérables, dans un souci d’équité et de durabilité.

Notons qu’en prélude à cette session de la CPD58, un atelier préparatoire s’est tenu à Bujumbura, coorganisé par l’UNFPA Burundi en partenariat avec le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération au Développement en date du 1er avril 2025.

L’objectif de cette activité visait à faire le bilan des progrès réalisés, identifier les défis persistants, mais aussi définir des engagements alignés sur les priorités nationales. D’autre part, des constats ont été partagés, notamment l’insuffisance persistante de personnel de santé qualifié, surtout en zones rurales, l’impact croissant du changement climatique sur la santé, le vieillissement de la population, les maladies non transmissibles et les enjeux de santé mentale.

Cet atelier avait rassemblé des représentants gouvernementaux, des ministères sectoriels, des ONG locales et internationales. Tous ont réaffirmé l’importance de la santé et de la santé sexuelle reproductive comme un droit humain fondamental et souligné l’urgence d’intégrer pleinement les soins de santé sexuelle et reproductive dans les politiques publiques. “Le Gouvernement du Burundi ne ménage aucun effort pour améliorer la santé et le bien-être de la population burundaise.” avait souligné Amb. Gaudence Sindayigaya, Directeur Général des Relations Multilatérales au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement. De son côté, Dr Kacou Pierre Konan, Coordinateur de programme à l’UNFPA Burundi, a plaidé pour une disponibilité accrue des soins maternels et des méthodes contraceptives accessibles à tous.

Indiquons que la participation du Burundi à la CPD58 témoigne de sa volonté de bâtir un système de santé résilient et inclusif, et de faire de la santé un socle pour le progrès social et économique. Le pays reste engagé dans la coopération internationale pour atteindre les Objectifs de Développement Durable, notamment en matière de santé, d’éducation, d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes et des filles. La CPD58 représente une étape stratégique pour le Burundi. Elle offre une plateforme pour renforcer les engagements et promouvoir des réformes de santé inclusives, en phase avec les défis globaux actuels. Le Burundi démontre ainsi sa volonté de transformer les défis en opportunités, et de faire de la santé un moteur du développement durable pour les générations présentes et futures.

Signalons que le Burundi a été élu à la présidence de la 59eme Commission sur la Population et le Développement (CPD59). Cette CPD59 aura lieu du 13 au 17 avril 2026 et examinera le thème “Population, technologie et recherche dans le contexte du développement durable”. L'Albanie, la Jamaïque et le Luxembourg ont été élus vice-présidents, et le dernier membre du Bureau (Asie-Pacifique) devra être élu à une date ultérieure.

Par GIRUBUNTU Yvan Ulrich