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Conférence-débat sur l’inclusion en milieu académique

Conférence-débat sur l’inclusion en milieu académique

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Conférence-débat sur l’inclusion en milieu académique

calendar_today 31 Août 2024

Conférence-débat sur l’inclusion en milieu académique
Conférence-débat sur l’inclusion en milieu académique

Le 20 et 23 août 2024, UNFPA a respectivement  organisé une conférence débat à l’université de Ngozi et à l’Université Espoir d’Afrique/Bujumbura. La conférence débat portait sur l’inclusion de la personne vivant avec handicap en milieu académique.  291étudiants de l’université de Ngozi, l’Université Espoir d’Afrique, l’Université du Burundi et l’Institut National de la Santé Publique ont activement participé à l’événement dont 138 filles et 153 garçons. 

55 étudiants vivant avec handicap ont pris part à l’activité, dont 34 garçons et 21 filles. Les thèmes comme la Santé Sexuelle Reproductive des Adolescents et Jeunes, la lutte contre les Violences Basées sur le Genre, et la prévention du VIH/SIDA ont été développés tout en intégrant le concept de l’inclusion de la personne vivant avec handicap. Les questions de la démographie galopante et les défis qui en découlent ont aussi fait l’objet d'échanges, parlant de la planification familiale et de la vie future des jeunes. 

Grâce à l’approche interactive et participative, les étudiants ont activement pris part aux échanges sur ces thèmes qui les ont intéressés de façon particulière. Les aspects de diversité, d’équité et d’inclusion ont été pris en compte par les intervenants  dans l’optique de ne laisser personne de côté. Il faut dire que la présentation PowerPoint associée au braille que Régis, jeune malvoyant, a utilisé, a attiré l’attention des étudiants sur la possibilité d’interagir avec les personnes vivant avec handicap en utilisant les technologies modernes de communication.

La conférence a été rehaussée de la présence de Monsieur le Directeur du Bureau de l’éducation inclusive au Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique, Patrice TUHABONIMANA et Jean Pierre NDIKURYAYO, DPE de Ngozi. Ils ont non seulement renforcé les évidences sur l’inclusion et les effets de la démographie galopante sur l’éducation primaire et secondaire,  mais ont aussi souligné l’importance de l’inclusion en milieu académique pour un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.  

A Bujumbura, une déléguée du Recteur de l’Université Espoir d’Afrique, le représentant légal de l’APEIH (Association des étudiants pour la promotion d’un environnement inclusif pour les personnes vivant avec handicap), le représentant de Medical Student for Choice ainsi que le Représentant Résident de UNFPA Burundi, M. Judicael ELIDJE ont également participé à l’événement. Ils ont transmis des messages forts interpellant les étudiants à intégrer les étudiants vivant avec handicap dans toutes les activités de l’université et surtout de respecter leurs émotions affectives et de vouloir planifier une vie en famille. Ces personnes vivant avec handicap ont des droits essentiels comme  le droit à la santé, à l’éducation, aux informations etc.

NSHIMIRIMANA Marie, atteinte de surdi-mutité, témoigne en ces termes : “les personnes sourdes muettes font face à différents problèmes. Par exemple, quand un garçon côtoie une fille sourde muette et que par après ils sont dans une relation, le garçon pense souvent que la fille a des problèmes financiers. Il demandera à la fille des faveurs sexuels pour qu’ils puissent continuer leur relation."

 

A Marie d'ajouter que les personnes sourdes muettes rencontrent également des problèmes quand elles vont se faire soigner dans les structures de santé si ces dernières ne comptent pas d’interprète dans leur personnel. Elles ont du mal à communiquer avec le médecin. "Nous avons aussi des difficultés quand nous sommes en présence de policiers ou de soldats. Nous ne parvenons pas à entendre ou comprendre leurs injonctions afin d’obtempérer. Et cela va jusqu’aux coups de sifflets. Les policiers vont penser que nous désobéissons alors que nous n’entendons rien.", termine-t-elle.

A Ngozi, une jeune fille albinos a raconté son parcours scolaire jusqu’à terminer l’université. Elle a temoigné avoir subi des exclusions de la part des enseignants à l’école primaire et au secondaire. Chose que toute l'assemblée a déploré comme comportement à décourager et punir.

De son côté, UNFPA reste engagé à accomplir sa mission consistant à accompagner les jeunes dans leur diversité à réaliser leur plein potentiel. 

Par Yvan Ulrich Girubuntu