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UNFPA Burundi appui techniquement et financièrement la célébration de la Journée Panafricaine de la Femme édition 2013, sous le thème national « Cinquante ans après la création de l'Organisation Panafricaine des Femmes : engagement des femmes burundaises pour le développement durable et équitable ».

Conformément aux orientations de l'Organisation Panafricaine de la Femme (OPF), la célébration de cette journée  sous forme de Conférence aura été  une occasion  de débattre et d'échanger   sur deux thèmes cruciaux : la problématique de la planification familiale au Burundi et la Participation de la femme Burundaise aux instances de prise de décision.

A travers le premier exposé, le Dr Juma Ndereye, Directeur du Programme National de la Santé de la Reproduction, a fait ressortir  le pas franchi par  le  Burundi  en la matière. Il a en outre présenté a sa juste dimension, l'ampleur des  défis démographiques sur le développement socioéconomique du Burundi en général, et sur la promotion de la femme et sur l'équilibre familial en particulier.

Mme Catherine Mabobori, Conseillère Principale à la Première Vice Présidence quant à elle, et à travers son exposé, a fait savoir aux participants qu'au Burundi  l'état actuel de la participation de la femme dans les instances de prise de décision est  plus que satisfaisant. Selon Mme Mabobori; cette situation serait  la résultante de l'application des mesures législatives et réglementaires consécutives au respect des engagements du Gouvernement vis-à-vis des instruments régionaux et internationaux qu'il a ratifiés.

Cette conférence a débouché  sur ces recommandations :

  • Aller au-delà de nombreux documents qui consacrent l'égalité de genre et les mettre effectivement en œuvre
  • Aller au delà de la participation de la femme et améliorer son autonomisation économique
  • S'organiser en réseaux d'échange d'expériences
  • Améliorer le statut de la femme africaine à travers l'éducation de la fille
  • Renforcer le potentiel de participation de la femme africaine afin d'accroître substantiellement son apport à la croissance économique et au développement.
  • Sensibiliser et impliquer les hommes dans les programmes de planning familial
  • Renforcer les capacités des femmes en vue de les rendre plus compétitives

Il importe de signaler que cette conférence organisée sous le haut patronage du Président de la République du Burundi, a vu la participation de la Première Dame du Nigeria ; Patience Goodluck Jonathan et une envoyée spéciale  de la Première Dame  de la Guinée Equatoriale.

« ...Les défis démographiques ainsi que la participation de la femme, au même titre que l'homme, figurent parmi les conditions fondamentales d'un développement durable. On est en droit de se poser la question sur l'argument de la maîtrise des questions démographiques. Les exemples sont multiples. Beaucoup de pays africains  ont une forte proportion de la population dans la catégorie des jeunes. Le fait d'avoir une population composée à majorité par des jeunes n'est pas une mauvaise chose mais le problème réside dans la gestion des conséquences découlant de  cette situation. L'impression des horizons obscurs aux yeux de cette jeunesse la conduit à tergiverser dans le choix des modèles à imiter au niveau des comportements. Les jeunes filles sont amenées à se marier trop jeunes, prétextant que c'est une course à la vie.

Un autre problème est celui du manque d'un chez soi décent, et l'exigüité des terres. La superficie spatiale  ne change pas, alors que la population ne cesse de s'accroître. Les descendants d'un même père se battent, s'entretuent pour un lopin de terre. Les parents et leurs descendants s'accusent mutuellement, les arrières-petits enfants se lassent de voir vivre longtemps leurs grands-parents. Actuellement, la plupart de  parents abandonnent leurs enfants car ils se rendent compte qu'ils n'auront pas de quoi les faire survivre, leur payer la scolarité et les  soins de santé . Les cours et tribunaux regorgent de procès des conflits fonciers.Au niveau de la santé de la reproduction, des grossesses rapprochées fragilisent la femme et sa productivité diminue par manque de temps et de force  suffisants pour travailler.

Nous le savons très bien, la population africaine  vit essentiellement de l'agriculture et de l'élevage. Ce mode de vie amène constamment la population à détruire la couverture végétale naturelle pour les cultures et le bois de chauffe. Ces pratiques ont pour conséquence la non-fertilité des sols, les bouleversements des climats, et des saisons, la destruction de la couche d'ozone, et partant, la prolifération des maladies. Dieu nous a donné la terre pour la dominer et la soumettre. Mais, qui parmi nous se vantera d'avoir bien fait en mettant au monde des enfants qui mourront de faim et de maladie par manque de moyens ?... »

Extrait  du discours de Son Excellence le Président de la République du Burundi