Sous le haut patronage de son Excellence la Première Dame de la République du Burundi, la Journée Mondiale de Lutte Contre le VIH Sida a été célébrée à Bugenyuzi, en province de Karusi. Le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre les Sida a organisé l'événement en collaboration avec les partenaires techniques et financiers du Burundi intervenants dans le domaine de la lutte contre le Sida parmi lesquels figurent ONUSIDA, OMS, UNICEF, ONUFEMME, PAM, USAID et l'UNFPA ayant été représenté au plus haut niveau par son Représentant Résident, Dr Richmond Tiemoko.
Dans son mot d’accueil, Madame le Gouverneur de la province de Karuzi a indiqué que dans sa province, l’étape franchi dans la lutte contre le Sida est satisfaisante. Pour Calinie MBARUSHIMANA, il n’y a plus d’exclusion ni de stigmatisation contre les personnes vivant avec le VIH dans la province. Le dépistage est devenu systématique et volontaire chez les jeunes filles et jeunes garçons qui veulent avancer ensemble dans un projet de mariage ainsi que chez les femmes enceintes ; les personnes atteintes qui en sont dans le besoin reçoivent facilement des antirétroviraux ; et finalement, en termes de chiffres, la province a durant cette année 2021 enregistré une baisse de 50% de nouveaux cas d’infections en comparaison avec les données de 2020.
De son côté, le représentant des réseaux des personnes vivant avec le VIH Mr Hamza BURIKUKIYE s’est réjouit des initiatives et des programmes en cours de réalisation par le Gouvernement du Burundi avec le soutien de ses partenaires. Il a entre autres cité la disponibilité des services de Prévention de Transmission Mère-Enfant (PTME) et en a profité pour lancer un appel aux mères séropositives d’y répondre. Il salue en même temps la disponibilité des ARV pour 99% des personnes vivant avec le VIH qui en ont besoin mais déplore que ce n’est pas le cas pour les enfants infectés pour qui, seul 30% parmi eux sont traités VIH pédiatrique.
Ben Wahab Abdoul Karim, Directeur Pays de l' ONUSIDA s'est exprimé au nom du Système des Nations Unies au Burundi et a indiqué qu'il faut continuer à conjuguer les efforts et s’assurer d’une solidarité d’action pour y faire face car les indicateurs sont encore au rouge. Il a saisi l’occasion pour féliciter le Gouvernement burundais d’abord pour son budget de 200 millions de francs burundais voté annuellement pour la réponse au VIH et ensuite pour sa contribution dans prise en charge du coût des ARV. Il à la fin réitéré la disponibilité des Nations Unies à toujours collaborer avec le Burundi dans son cheminement vers la réalisation des objectifs de l’échéancier 2030.
Quant à la Ministre de la santé Publique et de la lutte contre le sida, Dr Sylvie Nzeyimana, elle a mentionné que le Burundi compte actuellement 1112 centres de dépistage, 943 sites PTME et 885 centres de prise en charge par traitement anti rétroviral. 99,9% des personnes infectées sont sous traitement et 92% d’entre eux présente déjà une charge virale indétectable. Toutefois, les défis ne manquent pas comme l'a indiqué la Ministre. En effet, des enfants naissent encore avec le VIH car 63% seulement des mères VIH+ suivent le programme de PTME alors que l’objectif est de 95%. Aussi 30% seulement des enfants séropositifs ont accès à un traitement ARV pédiatrique. Malgré ces défis, la ministre a une vision plutôt optimiste quant à l’évolution future de la situation et a terminé son allocution en exprimant de vifs remerciements aux principaux partenaires de la lutte contre le sida au Burundi.
Le mot du jour a été prononcé par SE Angéline Ndayishimiye, Première Dame de la République du Burundi. Elle a reconnu le pas très important déjà franchi dans le domaine de la lutte contre le Sida. Néamoins, elle a déploré la persistance des pratiques et comportements à risques toujours observables au Burundi tels l’ivresse, la toxicomanie et les viols. . Aux pouvoirs publics, elle les appelle à appliquer la loi. A la jeunesse elle conseille d’adopter des comportements sexuels responsables et aux parents elle les exhorte à renouer avec une éducation familiale conforme à la culture burundaise avec un retour au dialogue parent-enfant qui de nos jours disparait progressivement au profit d’une occupation individuelle avec les TIC. Son Excellence la Première dame du Burundi a clôturé elle aussi son allocution en exprimant ses vifs remerciements aux partenaires internationaux dont le Fonds mondial, UNFPA, UNICEF, PAM et ONUFEMME « pour leur contribution très bien apprécié et reconnue par le Gouvernement du Burundi ».
En guise de cadeau de fin d’année, SE la Première Dame a offert à 100 personnes vulnérables vivant avec le VIH des vivres et non vivres composés de 2,5 tonnes de riz, 2 tonnes de haricot, 200 kilogrammes de sucres, 100 kilogrammes de sel, 600 boîtes de lait en poudre, 1 tonne de farine de maïs, 700 kilogrammes de farine à bouillie, des pagnes, des bassins,etc.
Par Dieudonné Nahimana