Vous êtes ici

Chaque 11 Juillet, le monde célèbre la journée dédiée à la Population. Cette dernière vise à attirer l'attention sur l'importance cruciale des problématiques relatives à la population, plus spécifiquement dans le contexte du développement global. Le thème de l’année étant: « Planification familiale : Autonomisation des populations et développement des nations », cette journée mondiale de la population a coïncidé avec la tenue du sommet de Londres sur la planification familiale, le 11 juillet. C’était la deuxième réunion des groupes des donateurs et des parties prenantes à l'origine de l'initiative Planification familiale 2020 (Family Planning 2020), visant à étendre l'accès à la planification familiale à 120 millions de femmes supplémentaires d'ici à 2020.

Au Burundi, le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a célébré cette journée au Centre Jeune Kamenge (nord de Bujumbura) en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). L'objectif était de mobiliser les adolescents et les jeunes autour de la thématique de la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale et la réalisation de leur potentiel. En effet, 2 sur 3 Burundais ont moins de 25ans. L’approche de mise en place des réseaux sociocommunautaires est utilisée pour atteindre les jeunes des écoles fondamentales et post fondamentales et de la communauté. Le centre de santé ami des jeunes qui est au centre du réseau offre des informations et services de qualité adaptés aux adolescents et aux jeunes filles et garçons.

Selon Elam SENKOMO, Secrétaire Permanent du Ministère en charge de la Santé Publique, les jeunes filles et garçons devront avoir une maitrise de soi afin d’éviter tout comportement qui pourrait entraver leur scolarité et nuire à leur avenir. Quant à Suzanne NGO - MANDONG, Représentante Résidente de UNFPA, elle n’y va pas par quatre chemins : “Les Jeunes filles et les adolescentes doivent être à l'école et non à la maternité”, indique-t-elle. En effet, une fille qui abandonne l’école à cause d’une grossesse non désirée est une perte énorme pour le pays. Ceci c’est au moment où 8% des adolescentes au Burundi ont déjà une vie procréative.

Pour l’année scolaire 2016-2017, 2208 grossesses ont été enregistrées en milieu scolaire dont 1519 filles de l’école fondamentale et 689 en Post Fondamentale. Pendant cette célébration, une présentation a été faite pour les jeunes afin de leur expliquer l'importance des services en santé reproductive offerts aux adolescents et aux jeunes par les centres de santé amis des jeunes et ce dans un cadre convivial. Ces mêmes jeunes ont eu l’occasion de poser des questions à un panel animé par un prestataire de santé, un encadreur d’école, un bénéficiaire et un agent de l’Administration qui a tenu à donner toute sorte d’éclaircissement pour dissiper tous les doutes et confusions que ces jeunes pouvaient avoir autour de l’importance d’une bonne santé reproductive chez les adolescents et les jeunes.

Par Queen BM Nyeniteka