Le jeudi 18 Mars 2021, la Première Dame du Burundi a visité le Centre Urumuri, le seul centre du Burundi de réparation des fistules obstétricales se trouvant au sein de l’hôpital régional de Gitega. Cette visite a été faite en partenariat avec UNFPA dans le cadre du mois dédié à la célébration de la journée internationale de la femme, et ce, pour ne laisser personne de côté.
SE Angeline Ndayubaha Ndayishimiye a débuté sa visite par le suivi sur terrain des travaux de l’extension du ce centre financé par la Fondation Bonne action dont l’inauguration est prévue au mois de juillet 2021. Madame la Première Dame de la République, en collaboration avec UNFPA, a saisi la même occasion pour faire un don important en équipement et autres produits très nécessaires au centre urumuri.
Dans son message, Dr Thaddée Ndikumana, Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida a apprécié le soutien prouvé par la Première Dame du Burundi pour améliorer la santé de la population en général et celle des adolescentes, des jeunes et des femmes en particulier. « Les équipements informatiques offerts au centre urumuri contribueront à améliorer davantage la qualité des données sur les fistules obstétricales réparées dans ce centre », a-t-il précisé. De son côté, Dr Yolande Magonyagi, déléguée du Représentant Résident de UNFPA a indiqué que l’engagement fort de SE La Première Dame du Burundi contribue à prouver que la fistule obstétricale figure parmi ses priorités. Les équipements offerts dont le coût s’élève à Soixante-douze mille dix-huit dollars américains « US $ 72 018 », contribueront à l’amélioration de la qualité des soins offerts aux filles et aux femmes qui présentent des fistules obstétricales et en provenance de toutes les provinces, ainsi que des pays frontaliers au Burundi comme la République Démocratique du Congo. Elle a rappelé que de 2010 au 18 mars 2021, le centre Urumuri a opéré 2 865 filles et femmes dont 25% ont moins de 25 ans. Cela montre à suffisance l’importance de lutter contre les grossesses chez les adolescentes et filles car mieux vaut prévenir que guérir. « La prévention des fistules obstétricales doit bénéficier d’une attention particulière notamment, l’accès et l’utilisation de soins obstétricaux et des services de planification familiale de qualité ; en plus de lutter contre les mariages et la maternité précoce », a indiqué Dr Yolande Magonyagi.
Le médecin traitant au centre Urumuri de Gitega a eu l’occasion de présenter les résultats de la campagne de réparation qui a été lancée le 14 aout 2020 par SE La Première Dame de la République du Burundi. Il a indiqué que 80 femmes ont été réparées jusqu’au 18 mars 2021 et 29 femmes sont en attente dans ce centre. Il a aussi exprimé sa reconnaissance pour le soutien de SE La Première Dame en collaboration avec UNFPA car l’extension du centre urumuri et les équipements reçus permettront d’améliorer davantage la qualité des soins offerts aux femmes et filles qui seront là pour la réparation des fistules obstétricales. « Des fois, les femmes étaient obligées de dormir par terre à cause du manque de lits. Notre équipe est profondément touchée par votre accompagnement », a précisé le médecin traiteur du centre urumuri.
SE La Première Dame de la République du Burundi, Angeline Ndayubaha Ndayishimiye a aussi exprimé sa joie suscitée par les résultats enregistrés et a interpellé les hommes dans son message à renforcer le soutien à leurs épouses surtout les femmes présentant des fistules obstétricales. Pour arriver à un développement durable et équitable du pays, un message fort a été adressé aux adolescentes et filles pour éviter les grossesses et les maternités précoces ; et cela contribuera à éradiquer les fistules obstétricales. Elle a apprécié l’appui apporté par UNFPA et a lancé un appel vibrant à toutes les parties prenantes y compris les agents de santé communautaire de renforcer la sensibilisation de la population mais aussi de renforcer les capacités des prestataires en augmentant l’effectif des médecins capables de réparer les fistules obstétricales. « En effet, le seul médecin traiteur de ce centre peut tomber malade ou doit prendre ses congés et le service de réparation doit continuer », mentionne SE La Première Dame. Elle a encouragé les femmes de faire des consultations prénatales et d’aller accoucher dans les structures sanitaires.
Pour clôturer, tous les intervenants ont rappelé que la fistule obstétricale n’est pas une maladie honteuse ni incurable. Les femmes ayant des signes suspects doivent aller consulter les structures sanitaires proches pour être référées à ce centre de réparation en cas de besoin car la fistule obstétricale est plutôt évitable, traitable et guérissable.
Par Dr Yolande Magonyagi et Queen BM Nyeniteka