En visite au Burundi, Dr Béatrice Mutali, Directrice Régionale Adjointe de l’UNFPA de l’Afrique Orientale et Australe a visité les déplacés réunis au sein du site sobel à Maramvya pour une assistance humanitaire. 1578 familles vivent dans ce site de déplacés à savoir 6584 personnes. « Je suis contente d’avoir un nouveau pagne et des serviettes hygiéniques. Je n’avais que ces habits que je porte et en période de menstruation ma mère et moi avons trop de peine de trouver quoi porter pour me protéger. Que Dieu vous bénisse vraiment », témoigne Audrey Irakoze, une jeune fille de 16 ans, qui exprime sa joie d’avoir reçu un kit de dignité de la part de Dr Beatrice Mutali.
Dr Beatrice Mutali avait à cœur de rencontrer ces bénéficiaires de UNFPA vivant dans la vulnérabilité pour une autre assistance humanitaire et partager avec eux un message d’encouragement et de réconfort. Ceci a été entamé par une visite du Site Sobel, site dans lequel des milliers de ménages, victimes des récentes inondations en zone Gatumba, résident. Accompagnée de ses collèges du UNFPA Burundi, des partenaires et agences sœurs des nations unies intervenant aussi en ce milieu, elle a pu prendre meilleure connaissance de la situation qui y prévaut.
C’est dans l’espace des femmes les plus vulnérables, que Dr Beatrice Mutali fera la rencontre de Nduwimana Christelle, qui témoignera des conditions de vie auxquelles elle faisait face avant de bénéficier de l’appui de UNFPA. Incapable de subvenir aux besoins de sa famille, c’était dans une pauvreté maladive qu’elle vivait avant d’obtenir de l’aide pour entamer ses activités de commerce. « J’avais tout perdu, je n’avais plus d’espoir et je ne savais pas comment ma famille et moi pouvions survivre à ce malheur. Mais Dieu merci, grâce à UNFPA, je vends maintenant des légumes et parviens à joindre tant bien que mal les deux bouts du mois », partage-t-elle. Plusieurs initiatives ont été entreprises par les femmes du Site, dont un atelier de couture où celles qui ne savent pas coudre enseignent l’art à celles qui ne le maitrisent pas encore cet art.
Divine Mushiranzigo a tenu à exprimer sa joie de faire partie de groupements de solidarité pareils. « Certaines femmes tel que moi-même, avons perdu toute source de revenues depuis les inondations. Ces initiatives nous aident à apprendre un autre métier qui peut éventuellement être générateur de revenus », témoigne Divine Mushiranzigo.
Une des pièces phares du Site est la salle d’écoute, endroit où ces femmes dénuées de toute vie privée depuis les inondations peuvent se confier en toute confidentialité à une conseillère. Les problèmes partagés pouvant aller du simple souci d’entente familiale au crime tel que le viol, dans quel cas, la victime est accompagnée dans un centre de santé et bénéficie d’une assistance juridique.
La Visite du Site a été clôturée par une distribution de centaines de kits aux femmes. Dans ces kits se trouvaient des pagnes, des serviettes hygiéniques et d’autres objets visant les aider à maintenir une hygiène convenable et surtout à retrouver un peu de dignité.
Précisons que depuis novembre 2020, l'UNFPA a bénéficié d'un projet financé par le CERF, un financement qui a permis le soutien économique des déplacés, l'amélioration de la protection, et les services de santé sexuelle et reproductive. Le même projet financé par CERF a permis pour 2021 de soutenir les établissements de santé, la mise en place des espaces conviviaux pour les femmes qui desservent deux sites déplacés à Bujumbura (Kinyinya II et le site des déplacés sobel), d’assurer la gestion des cas pour les survivants de VBG, la distribution de kits de dignité, des transferts d'argent et à établir un partenariat avec des organisations de la société civile.