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45 adolescentes et adolescents provenant des quartiers de la commune Ntahangwa, au nord de Bujumbura se sont rencontrés ce jeudi 13 avril 2023 au Centre Jeune Kamenge invités par World Future Active en collaboration avec la commune de Ntahangwa. Ceci était dans le cadre de la sensibilisation sur la prévention des grossesses précoces et non désirées chez les jeunes filles et adolescentes scolarisées et non scolarisées.

Ayant entre 14 et 19 ans, ces adolescent(e)s invitées à cet atelier ont été sensibilisées sur des thématiques autour de la gestion menstruelle ; des causes des grossesses précoces et non désirées chez les adolescentes et jeunes filles et leurs diverses conséquences sans oublier la proposition de solutions possibles.


Adolescent(e)s entre 14-19 ans présents dans la séance de sensibilisation sur la prévention des grossesses précoces et non-désirées en commune Ntahangwa.

Pour Judicaël Elidje, Représentant Résident de l’UNFPA Burundi, ces sensibilisations à cette tranche d’âge sont plus que nécessaires, sinon ces adolescentes et jeunes trouveront des informations ailleurs qui ne sont pas forcément correctes : « Nous savons qu’avoir une grossesse à leur très jeune âge peut avoir une incidence assez compliquée sur leur santé et leur parcours de la vie. Ces adolescent(e)s et jeunes reçoivent plusieurs mauvaises informations sur les réseaux sociaux ou dans leur groupe d’amis. Il est donc important qu’ils soient prévenus de cela en leur offrant des informations et services corrects et adaptés à leur situation et leur âge. Ainsi ils pourront relayer ces bonnes informations auprès de leurs amis et entourage », s’exprime-t-il.


Judicaël Elidje, discutant avec les adolescent(e)s présents à la séance 
de sensibilisation.

Salha Ngendakumana, 16 ans, dit avoir beaucoup apprécié cette séance de sensibilisation: « J’ai beaucoup appris. J’ai surtout compris pourquoi je dois me concentrer sur mes études et sensibiliser mes amies à faire de même pour éviter tout ce qui pourrait les distraire et leur causer du tort comme tomber enceinte et contracter des maladies sexuellement transmissibles. Par ailleurs, je connais une amie qui est tombée enceinte et est très souffrante. Je vais me baser sur cet exemple et sur les informations que j’ai eues dans cet atelier pour sensibiliser mes amies ». Salha Ngendakumana en a profité pour interpeller les parents d’engager des dialogues avec leurs enfants sur des sujets similaires ce qui serait à coup sûr bénéfique pour tout le monde.


"J'ai compris pourquoi je dois me concentrer sur mes études et les conséquences d'une 
grossesse précoce..." s'exprime Salha Ngandakumana, 16 ans.

Quant à Guy Arnaud Nsengiyumva,17 ans, il dit être plus qu’engagé à sensibiliser les autres adolescent(e)s et jeunes car il s'est dit stupéfait par les informations reçues à cet atelier. « J’ai apprécié cette séance. J’ai beaucoup appris et certaines choses je les entendais pour la première fois. Par exemple, j’ai appris les conséquences pour une très jeune fille de tomber enceinte. Puisque son corps n’est pas encore assez développé pour porter un enfant, elle peut avoir la fistule obstétricale ou d’autres complications voire même la mort. En plus, elle devient mère à un âge ou elle-même a toujours besoin d’être assistée. Sans parler qu’elle prend du retard dans ses études ou tout simplement abandonne les études ». A Guy Arnaud de renchérir que même les garçons ne sont pas épargnés; il devra les sensibiliser à être plus responsables et conscients du danger qui pourrait les guetter : « Quoi qu'on ne tombe pas enceinte, nous ne sommes pas non plus épargnés. J’ai appris que nous pouvons contracter des maladies graves et sexuellement transmissibles. Cet atelier m’a vraiment ouvert les yeux et je ne vais pas le garder pour moi seul ».


"Cet atelier m'a vraiment ouvert les yeux, je ne vais pas le garder seul", promet
Guy Arnaud Nsengiyumva, 17 ans.

De son côté, le secrétaire exécutif permanent de la commune Ntahangwa a apprécié au nom de l’administrateur de ladite commune cette séance de sensibilisation qui vient répondre à l’une des préoccupations de la commune. Il indique être conscient que les parents manquent souvent l’occasion et/ou le courage de discuter de ce genre de sujet avec leurs enfants. D’où cet atelier ne pouvait mieux tomber.

Il est à noter qu’une moyenne de plus de 1300 grossesses des élèves ont été enregistrées de 2016 à 2021, selon le rapport des données sur les grossesses des élèves ( Edition 2020-2021) effectué par le Ministère en charge de l’éducation. En outre, les adolescentes et les jeunes filles âgées de 15 à 24 ans représentent en moyenne un tiers de la mortalité maternelle dans les établissements de santé (DHIS 2).

Par Queen Belle Monique Nyeniteka