Dans le prolongement de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, UNFPA s’est joint au Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Burundi, l’Association des Femmes Juristes et le Ministère de la Justice pour venir en aide aux femmes et filles détenues à la prison centrale de Mpimba.
Comment sont –elles arrivées là ? Au nombre de 133, ces femmes et filles sont, à plus de 35% incarcérées pour infanticides et avortements, crimes souvent imputés au genre féminin. La plupart de ces femmes ont été sexuellement abusées et enceintées contre leur propre volonté. Pour d’autres parmi elles, les auteurs de leurs grossesses ont rejeté la paternité de leurs enfants et se sont retrouvées dans l’impossibilité de prendre en charge leurs grossesses ou nouveau-nés.
UNFPA, sensible aux problèmes des femmes et des filles en situations difficiles, est venu en aide à toutes ces personnes en leur octroyant des kits de dignité qui leur permettront de gérer certaines situations hygiéniques inhérentes aux femmes et filles.
C’est à cette occasion que la Représentante de UNFPA Burundi, Madame, Suzanne Mandong a saisi l’opportunité d’attirer l’attention de l’autorité pénitentiaire sur le fait que les femmes et les adolescentes en situation carcérale restent sujettes aux problèmes liés à la santé reproductive et sexuelle. Elle lui a demandé de créer des conditions favorables permettant toujours l’accès à l’information, aux services de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’aux programmes de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). 
Il y avait seulement quatre mois, en novembre 2015, ces mêmes bénéficiaires avaient reçu d’autres kits de dignité dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Jeune Fille ; toujours dans le souci de s’assurer que la femme et la fille garde sa dignité dans n’importe quelle situation y compris la situation difficile comme les milieux pénitentiaires.
