Vous êtes ici

Le Jeudi et Vendredi 26 et 27 Octobre 2017, Son excellence Révérende la Première Dame de la République du Burundi en partenariat avec le Fonds des Nations Unies au Burundi s’est rendue en province de Ngozi pour rencontrer les jeunes et femmes leaders afin de les sensibiliser sur la planification familiale, la santé des jeunes et la lutte contre les grossesses et mariages précoces, la lutte contre la fistule obstétricale et les questions sur la valeur et l’estime de soi. « Au Burundi, les jeunes et les femmes sont les plus nombreux. S’ils sont mieux sensibilisés, le pays se porte au mieux », partage la Première Dame du Burundi.

 

Son Excellence Madame Denise Nkurunziza a d’abord rencontré les jeunes de Ngozi le jeudi 26 octobre avec lesquels elle a discuté les notions de visions, de cohésion sociale et de lutte contre les grossesses et mariages précoces. Elle leur a dit que ce qui l’a motivée à les cibler c’est que tout simplement un pays sans jeunesse et un pays sans avenir. Elle a invité ces jeunes à éviter la sexualité précoce car elle est la source de tous les maux comme les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles, la Fistule Obstétricale, etc. Elle a interpellé les jeunes filles en les faisant prendre conscience qu’avoir une grossesse précoce met fin à leur vie scolaire et des fois même à leur vie tout court.

« La place de nos adolescentes est à l’école et non à la maternité et encore moins au cimetière », a interpellé Madame Suzanne Ngo-Mandong, Représentante Résidente de UNFPA. Elle a indiqué que pour UNFPA chaque personne compte. C’est pourquoi Investir dans la jeunesse est essentiel pour tirer parti du dividende démographique et permettre aux jeunes, en particulier aux adolescentes, de jouir de leurs droits humains et de réaliser leur plein potentiel. La part des jeunes comme opportunité, force motrice au service du pays, mais aussi comme facteur déterminant dans la maîtrise de la croissance démographique, fonde la vision partagée par UNFPA et l’Etat du Burundi à investir dans les jeunes, pour leur assurer un cadre favorable à leur épanouissement affectif, sexuel, social, économique et ainsi leur permettre de surmonter les facteurs de vulnérabilité, de précarité auxquels adolescent(e)s et jeunes sont quotidiennement confrontés. Les jeunes de leur part ont demandé à ce que des clubs santé soient multipliés à leurs écoles pour intensifier des échanges entre jeunes pour leur meilleur santé et avenir. Ils ont en même temps demandé à ce que leurs parents soient aussi sensibilisés à l’introduction des échanges et discussions avec leurs enfants surtout sur les questions cruciales comme celles de santé. Ces jeunes ont demandé à ce que les parents soient sensibilisés à ne plus pousser leurs adolescentes à se marier obligatoirement, uniquement parce qu’elles sont tombées malencontreusement enceinte.

C’est dans ce cadre que le lendemain, le 27 Octobre 2017, la Première Dame en compagnie de la Représentante Résidente de UNFPA a rencontré les femmes de Ngozi pour échanger avec elles à propos du leadership, de la vision, de la santé en générale et l’importance de la planification familiale en particulier pour garantir un développement durable au Burundi.

Son Excellence Madame Denise Nkurunziza a tenu a rappelé à ces femmes qu’elles sont le pilier de leurs familles et donc le pilier de la nation. Elle les a aussi exhortées d’éviter l’hypocrisie, les mensonges, l’injustice, les divisions de toutes sortes ainsi que le vagabondage sexuel qui est automatiquement la cause de la propagation du VIH/Sida. « Une femme sage sait bien tenir et préserver son foyer », a partagé Madame Denise Nkurunziza. Elle les a interpellées à préserver leur santé au travers de la planification familiale et la lutte contre la fistule obstétricale.

Quant à la Représentante Résidente de UNFPA elle a interpellé les femmes leaders et hauts cadres de l’Etat qu’aucune personne ne devrait rester derrière pour que chaque grossesse soit désirée. Les femmes, les adolescentes, les jeunes et les hommes doivent tous avoir des enfants par choix et non par hasard. Elle les a interpellées à s’investir à ce que l’information adéquate et de qualité dont les adolescentes ont besoin leur soit disponible car selon les indicateurs sur la santé sexuelle et reproductive, une forte fécondité est constatée chez les jeunes de 15 à 19ans. La précocité de la sexualité est attestée par le fait que les adolescentes commencent de plus en plus tôt leur vie procréative. Ces grossesses en milieu scolaire avec ces corolaires d’abandons scolaires, de survenue de fistules obstétricales, de risque des infections sexuellement transmissibles y compris le VIH, contribuent à compromettre de façon difficilement réversibles les chances de réussite personnelles et sociales pour ces adolescentes. « Pour UNFPA, c’est très clair, aucune femme ne devrait mourir en donnant vie. Aucune adolescente ne devrait être laissée pour compte à cause d’une grossesse précoce » a martelé Madame Suzanne Ngo - Mandong, Représentante Résidente de UNFPA.

Par Queen BM Nyeniteka