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Chaque 11 octobre, il est célébré la Journée Internationale dédiée à la Fille. Au Burundi, cette journée se célèbre ce samedi 15 Octobre 2016 au Stade Prince Louis Rwagasore en Mairie de Bujumbura. Au moment où le thème national pour cette année est: « Aux côtés de l’adolescente burundaise pour ses ambitions 2030 », une jeune fille de 12 ans place la barre très haute. Née à Kamenge, quartier nord de Bujumbura, Veva Maëlla Ndabashinze est une Burundaise avec pleins d’ambitions et d’ardents désirs de sauver des vies.

«  Je veux devenir Docteur, précisément  Pédiatre. Je rêve de sauver des vies car je vois toujours dans mon entourage des jeunes filles qui mettent au monde très tôt et qui en souffrent, leurs  bébés également. Certains en meurent. Je veux contribuer à ce qu’il n’y ait plus autant de dégâts et de morts prématurés.»

A peine terminée l’école primaire, Veva Maëlla croit avec ferveur que dans les prochaines 15 années elle sera loin. Certaines rencontres la motivent encore plus, surtout celles qu’elle a eues à la célébration de la Journée Internationale de la jeunesse où elle était modératrice :

« Au début, devant tout ce monde, j’ai eu un peu peur, mais après je me suis sentie en confiance. Pendant cette cérémonie, j’ai beaucoup aimé rencontrer beaucoup de jeunes mais aussi plusieurs personnalités dont la Représentante Résidente de UNFPA au Burundi. En la côtoyant, cela m’a fait chaud au cœur et m’a  encouragée que je vais moi aussi réussir dans ma vie car j’ai beaucoup de volonté ».

      

Alors que Veva Maëlla Ndabashinze a déjà intégré l’école secondaire, elle aimerait se faire aider pour réussir et souhaiterait en même temps que tous les enfants et jeunes bénéficient du même aide. Pour cela elle interpelle les décideurs :

« J’aimerais qu’on m’aide en trouvant une école qui va  très bien me former pour réaliser mes rêves. Je n’ai vraiment aucune idée  de qui pourrait mieux m’y aider. Je veux  juste demander au gouvernement, lui qui construit des écoles, d’en construire beaucoup qui  donneront accès à l’éducation de qualité  pour tout le monde et surtout pour ceux qui n’ont pas les moyens d’aller sur le banc de l’école. Il faut que chaque enfant et chaque jeune, surtout les filles, puisse avoir la chance que j’ai eu d’aller à l’école pour bien être formé et pouvoir ainsi aller plus loin et se développer, pour en même temps développer leurs familles et leur pays.»

Dans son entourage, Veva Maëlla Ndabashinze est témoin des expériences malheureuses de certains autres jeunes en l’occurrence les filles. De ses 12 ans, elle fait un clin d’œil à ces jeunes en général et aux jeunes filles en particulier qui choisissent des voies faciles, pourtant désastreuses, par désespoir : 

« Moi j’ai eu la chance d’aller à l’école et je réussis facilement. Mais aux jeunes qui n’ont pas eu cette chance comme moi, ceux qui ne réussissent pas facilement ou ceux qui n’arrivent pas à avoir du travail après leurs études, ou qui n’ont carrément pas les moyens d’aller à l’école, je leur dis de ne pas se désespérer et de continuer à y croire. Au lieu de bousiller leurs vies, au lieu de faire du mal à leurs corps et de contracter des maladies, ils peuvent par exemple eux-mêmes entreprendre quelque chose à faire de par leurs différents talents et gagner leurs vies ainsi se développer au lieu de s’autodétruire à petits feux comme je le vois souvent dans mon entourage ».

Veva Maëlla Ndabashinze, est 4ème d’une famille de 5 enfants. Elle fait la fierté de toute sa famille comme le témoigne sa mère à la Représentante Résidente de UNFPA Burundi. Selon elle, sa fille Maëlla est tout simplement d’un leadership inné.